Grive musicienne
Turdus Philomenos
©2018 photo S. Drure
Longueur : 23 cm
Poids : 65-90g
Age maximum : 14 ans
Famille
: TurdidésAspect
Avec sa poitrine tachetée et son chant répétitif, la grive musicienne
est un oiseau très familier, mais sa population connaît un déclin rapide
ces dernières années, ce qui fait qu'elle reste parfois absente de son
habitat habituel.
La grive musicienne est plus petite que le merle. Elle se distingue de la
grive draine par sa taille, son plumage d'un brun marron sur le dessus plus
foncé et blanchâtre en dessous et jaunâtre (sur la poitrine), avec de
nombreuses petites taches brun-noir sur la gorge et la poitrine. La tête et
le dessus sont d'un brun chocolat uniforme; le dessous est blanchâtre (jaunâtre
sur la poitrine) et entièrement recouvert de petites taches étroites, bien
ordonnées. En vol, on peut la reconnaître à la face intérieure jaunâtre
de ses ailes.
Comportement
C'est l'un de nos meilleurs chanteurs ; à la différence de celle
du merle, sa voix porte loin. Au début du printemps, elle défend son
territoire en chantant. Son chant décidé et répété est l'un des plus
populaires qui annonce la fin de l'hiver et l'approche du printemps. Oiseau
migrateur partiel, elle réapparaît chez nous au début du printemps. En
cas d'offensive hivernale tardive, elle visite alors les aires de
nourrissage.
La grive musicienne est connue pour utiliser une technique originale pour se
nourrir. En été si le temps est sec ou si la terre est gelée en hiver, la
grive musicienne ne peut plus se nourrir de vers de terre. Alors elle brise
les coquilles d'escargot en les frappant sur une « enclume »
(pierre, racine, terre durcie). Cette technique prend du temps et n'est
utilisée que si les autres aliments ne sont pas disponibles. La grive
musicienne est le seul passereau qui mange les escargots en brisant ainsi
leur coquille ; quelquefois le merle essaie parfois de lui voler le
fruit de son « travail ». Si vous trouvez dans votre jardin
plusieurs coquilles d'escargots cassées sur une pierre, c'est qu'une grive
habite près de chez vous.
Habitat
La grive musicienne vit dans les forêts claires de feuillus et de conifères,
dans les buissons, les parcs et les jardins arborés. Encore récemment, c'était
l'un des oiseaux les plus communs des jardins.
Reproduction
Période de nidification : mars à juillet
Nombre de couvaisons : 2 à 3 couvées
Nombre d'oeufs : 4 à 5 oeufs bleus teintés de vert,
mouchetés de noir ou de roux-brun
Incubation :13 à 14 jours (femelle)
Nid : Les grives musiciennes nichent bas dans des sites
bien ombragés dans les haies, les bosquets, les arbres, dans le lierre,
occasionnellement dans les édifices. Le nid robuste en forme de cuvette,
est constitué d'herbe et de petites branches, l'intérieur est maçonné
de boue et garni d'une couche unique de bois pourri ou de fumier mélangé
à de la salive. C'est la femelle qui bâtit le nid. Le même nid peut être
utilisé pour les deux ou trois nichées de l'année. Le revêtement de la
coupe caractérise le nid de la grive musicienne. Il peut manquer par
forte sécheresse.
Type de nichoir : N'utilise pas les nichoirs
Envol : 12 à 15 jours
Emancipation :2 semaines après
Taux de survie :
Migration
Migratrice partielle (sud de l'Europe).
Voix
On entend son chant musical dès le mois de mars, il s'agit de strophes
constituées de courtes phrases flûtées, répétées 2 à 3 trois fois.
Elle chante perchée sur la cime des plus hauts arbres. Le chant puissant et
clair des grives musiciennes s'entend presque toute l'année dans les
jardins.
Nourriture naturelle
La grive musicienne se nourrit fréquemment sur les pelouses, dans les
espaces ouverts et dans les sous-bois de vers de terre, de limaces,
d'escargots qu'elle écrase sur des pierres. Elle se nourrit également
d'insectes, de fruits tombés, de baies et de graines. Mange également des
fruits mûrs (pommes tombées, sureau, houx, sorbier). La grive musicienne
mange la chair rouge des baies d'if en évitant les graines empoisonnées et
les cerises en ne laissant que le noyau au bout de la tige.
Mangeoires
Craintive, la grive musicienne ne vient pas souvent sur les mangeoires,
toutefois elle visite discrètement les aires de nourrissage, où elle apprécie
les raisins secs, les fruits à pépins, les groseilles, les flocons
d'avoine, le fromage, les graisses et les déchets de cuisine. Elle apprécie
les pommes abandonnées dans un coin tranquille près d'un abri (haie,
buissons).
©2015-2022 photo S. Drure